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Le 01/09/2016
à 16h11

L’éco-paturage : une solution en faveur de la biodiversité

Tout au long de l’année, des opérations de débroussaillement et d’entretien sont effectuées, par le pâturage de brebis et d'ânes.

Une démarche encadrée par le biais de conventions pluriannuelles qui s’inscrit dans le plan d’aménagements liée à la Défense des Forêts contre les Incendies (DFCI) et dans une logique de développement durable.

Le cheptel des 300 brebis mères (plus agneaux) de Cécile Desproges Solinas, bergère borméenne et le troupeau d’une dizaine d’ânes de l’association La Pabourette paissent régulièrement dans les parcelles non cultivables de la commune. Ces ovins et équidés qui sont des atouts pour l’environnement et la sécurité, font l’objet d’une organisation ciblée pour entretenir les pare-feu et assurer une meilleure défense du village et de la forêt. Coordonnées par Laurence Warnier, employée du service technique en charge du débroussaillement, ces nouvelles dispositions sont un véritable atout pour le patrimoine naturel borméen. 

Le pâturage s’exécute en mode extensif. encadrées par le biais de conventions pluriannuelles, ces activités se caractérisent par une faible densité d’animaux à l’hectare, afin d’éviter la surexploitation du milieu. Une pratique qui a fait l’objet d’une concertation des partenaires pour définir au mieux la nature et la localisation des enjeux. Les interventions maintiennent aussi la qualité des paysages et la diversité biologique, en préservant les grands équilibres. Consommant différentes catégories de plantes, ovins et équidés sont ainsi complémentaires.

Entre octobre et juin, ce mode de débroussaillement écologique rompt la continuité végétale qui favorise le déclenchement des incendies et donne de la puissance aux feux. en paissant, les animaux maîtrisent la végétation, ce qui diminue le combustible de manière naturelle. la consommation des animaux facilite également l’accès des services de lutte contre les feux de forêts.

Le pâturage contribue à sauvegarder le paysage en maintenant les milieux ouverts et accessibles, avec un coût inférieur à l’utilisation de machines. il permet de limiter la fréquence des entretiens mécaniques. Certaines parcelles ont une accessibilité difficile voire impossible pour l’humain et son matériel. les animaux ont une capacité de pénétration dans le milieu naturel supérieure sur terrains accidentés.

Pastoralisme : Le cheptel ovin de Cécile Desproges Solinas

Pistes de Brégançon, le Pellegrin, léoube, le Niel, Cardenon, Vincennes, Martegasse, Fontone, Notre Dame de Constance, Bastide neuve, chemin du Batailler… les brebis interviennent sur différents sites définis par la commune pour un total de plus de douze hectares en pâturage intensif et douze hectares en pâturage extensif.la taille du troupeau est compatible avec le niveau de ressource des sites. la bergère organise ses rotations d’utilisation des parcs pour homogénéiser la qualité du débroussaillement ou de l’entretien. elle positionne des clôtures afin d’accompagner le déplacement de ses troupeaux.

Les ânes de la Pabourette

Le troupeau intervient entre le parc du mimosa et le cimetière, pour débroussailler de manière naturelle treize hectares ceinturés par une clôture électrique. Une phase d’essai sur trois années, dont les effets seront certainement positifs à long terme. Le choix de l'âne a déjà fait ses preuves dans plusieurs départements français. Cet animal rustique consomme de nombreux végétaux délaissés par les autres herbivores d'élevage. il est parfaitement adapté aux espaces étroits où les engins motorisés sont exclus. La consommation des animaux impacte ainsi positivement la végétation. Le piétinement favorise l’apparition de plantes appétentes et la diminution des semis... La consommation des troupeaux induit des réactions du végétal : rabougrissement de la plante, branches basses consommées réduisant les obstacles à la circulation, disparition d’une partie des arbustes. Outre un moyen naturel et efficace, la présence des ânes et des moutons rappelle le Bormes d’autrefois. Berger, ânier, ce mode de défrichage qui vient en complément de l’entretien mécanique, participe au maintien des métiers d’antan.Pour mémoire, en 1913, la commune comptait 1623 habitants et bien plus du double de moutons et de chèvres*.

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