À quelques semaines du Corso Fleuri, et malgré de multiples appels et relances auprès des bénévoles, ce sont uniquement huit chars qui sont inscrits pour cette nouvelle édition. Depuis plusieurs années, les organisateurs rencontrent des difficultés croissantes à trouver des bénévoles prêts à s’investir tant pour la construction que pour l’animation ou la logistique de cet événement emblématique de la commune. Une difficulté encore accentuée depuis la crise du Covid, ce qui met en danger cette tradition, véritable institution Borméenne.
Face à cette réalité, les élus et services de la ville de Bormes les Mimosas ont dû prendre une décision et accepter que, avec seulement huit chars, il est impossible de maintenir un défilé à la hauteur de la réputation du Corso Fleuri de Bormes les Mimosas. Pour mémoire, ce sont en moyenne 12 à 16 chars qui défilent habituellement en plein cœur du village.
Le Corso 2024 ne pourra donc pas se dérouler sous son format habituel. Pour autant, pas question pour le maire et ses équipes, de se résigner à voir la tradition des chars fleuris disparaître. La volonté municipale est, au contraire, de donner une nouvelle impulsion et, peut-être, susciter de nouvelles générations de constructeurs !
Pas question non plus de ne pas mettre en valeur le travail des huit associations qui se sont investies depuis plusieurs semaines déjà à la réalisation des magnifiques chars et des costumes des accompagnants.
Les 17 et 18 février prochain, la ville de Bormes les Mimosas organisera une fête d’envergure “Corso - La nouvelle ère”.
Un week-end entier dédié à cette tradition avec animations, marché du mimosa, chars participatifs pour assurer la transmission et la présence des 8 chars - probablement en statique - qui mettront en valeur le travail des associations mais aussi un week-end qui proposera de très nombreuses animations et s’annonce comme très rythmé.
Un week-end gratuit et surtout festif qui permettra de faire un point d’étape sur le futur du Corso. En effet, à l’heure où les constructeurs bénévoles sont difficiles à mobiliser, où le prix des fleurs a été multiplié par cinq imposant de se fournir en fleurs coupées à l’autre bout de la planète avec un impact écologique qui interroge, les Borméennes et les Borméens seront invités à se réunir pour échanger sur les perspectives pour l’édition 2025.
“Je veux croire que l’on peut encore se mobiliser, se retrouver, partager autour de cet évènement qui réunit les générations de Borméennes et Borméens depuis 1920, assure le maire, François Arizzi. La solution de facilité aurait été, cette année, de l’annuler purement et simplement faute de chars mais nous avons souhaité relever le challenge, inventer, innover. Et surtout, donner l’opportunité aux plus jeunes mais aussi aux nouveaux arrivants, de découvrir cette tradition et de s’y investir l’année prochaine. Notre corso, nouvelle ère, sera festif et coloré. Je vous invite d’ores et déjà à, toutes et tous, nous y rejoindre les 17 et 18 février prochains.”